L'être humain est bien peu de chose (Chapitre 6)
Salut !!
Je sais, une fois encore l'article sort tardivement, mais j'y peux pas grand chose : panne d'inspiration.
En espérant que ça vous plaira quand même...
Chapitre 6 :
Elle était toute seule, dans cette forêt immense, dans la montagne. Elle avait froid, peur et elle était perdue. Derrière elle, elle entendait des cris d'hommes et des aboiements de chiens. Elle courait, elle aurait pu mourir de froid, de faim ou de peur, trébucher un million de fois sur les racines sournoises des arbres millénaires qui l'entourait. Mais jamais elle ne s'arrêterai de courir, elle se relèverai toujours et, un jour, elle se vengerai de cet homme ignoble.
Pour l'heure, elle avait peur de regarder derrière elle, peur de voir ses yeux qui la terrorisaient et la hantaient, peur de se retrouver une fois de plus entre ses griffes et de subir une fois de plus des tortures bien pires que la mort.
-... sei...
Cette voix dans sa tête la rassura un peu. Elle ne s'arrêta pas de courir pour autant. Toujours fuir, toujours courir. Le seul moyen de rester en vie.
-... isei... veille... oi...
La voix se fit implorante, mais aussi plus réelle...
-CHISEI !!!!
Le portable du passeur sonna. Numéro inconnu.
-Allô ?
-Salut ! fit une voix tonitruante à l'autre bout du fil. Comment tu vas ?!
-Je vous entends très bien, Byakuren-san. Pas la peine de crier.
-Tu n'es pas drôle ! Et arrête de me vouvoyer, je ne suis pas si vieille !
-Pourquoi m'appelez-vous ? demanda Kuroko, sans tenir compte de l'ordre de Chikara.
-J'ai besoin d'une raison pour appeler mon futur gendre ? le taquina la jeune femme.
Les joues du lycéen rougirent légèrement. Cela faisait presque un mois qu'il sortait avec Chikako, et Byakuren ne cessait de l'appeler "mon futur gendre". Ça n'était pas désagréable, simplement gênant.
-Vous ne m'appelez jamais sans raison.
Silence au bout du fil.
-Il est arrivé quelque chose à Chisei-san ? s'inquiéta le jeune homme.
-Non ! Non, ne t'inquiète pas. Mais il y a quelque chose qui me turlupine...
-Quoi donc ?
Il sentit la jeune femme hésiter.
-Tu ne la trouves pas bizarre, ces derniers temps ? Je veux dire... Depuis qu'elle t'a rencontré, elle communique plus facilement avec les autres. Mais depuis quelques jours, elle s'est refermée. En plus...
Elle s'interrompit.
-Oui ?
-Ce matin, elle n'a pas entendu son réveil sonner, expliqua-t-elle. J'ai été obligée d'aller la réveiller et... On aurait dit... Qu'elle essayait d'échapper à quelque chose, dans son sommeil. Elle avait l'air complétement paniquée ! Mais, quand elle s'est réveillée, elle m'a répété qu'elle ne se souvenait plus de son rêve. Je suis sûre qu'elle mentait. Je suis vraiment inquiète. Elle refuse de se confier à moi.
Il soupira.
-Je lui parlerai, promit-il.
«Flash spécial : Ce matin, aux alentours de 10:00, plusieurs détenus se sont évadés de la prison de Fuchû. Nous appelons la population des alentours à la plus grande vigilances...»
Sur l'écran de télévision, des photographies des criminels évadés étaient affichées, ainsi qu'un numéro en cas d'urgence. En voyant le visage de l'un d'entre eux, Byakuren sentit son sang se glacer dans ses veines.
Les deux lycéens se promenaient dans les rues de Tokyo. Les courts avaient pris fin plus tôt que d'habitude, ce jour-là. Ils avaient donc décidé de se promener tous les deux.
-Chisei-san, je peux te demander une chose ?
-Si tu veux.
Le passeur prit une grande inspiration, puis se lança :
-Qu'est-ce qu'il t'arrive, en ce moment ? Tu es renfermée, silencieuse. Si quelque chose ne va pas, tu peux m'en parler. Je suis là.
Elle le regarda un moment en silence.
-Patience. Dans peu de temps, je t'expliquerai. Bientôt...
«Flash spécial : En fin d'après-midi, dans un quartier de Tokyo, un magasin a été braqué. Le bilan actuel est de cinq morts et trois blessés graves. Le commissaire nous livre ses impressions :
-Tous porte à croire que les coupables sont les détenus évadés ce matin de la prison Fuchû. Nous informons la population qu'ils sont armés et dangereux. Restez chez vous et n'en sortez qu'en cas de force majeur...»
Le portable du passeur sonna. Cette fois, il connaissait le numéro.
-Tetsuya, rentre tout de suite !!
Le ton paniqué de sa mère l'inquiéta. Lorsqu'il entendit des sanglots, il comprit que les choses ne seraient plus jamais normale.
-Que ce passe-t-il ? demanda le jeune homme d'une voix blanche.
À l'autre bout du fil, il entendit sa mère fondre en larme.
-Il... Il y a eu... Un braquage...
Non.
-... Ton père...
Pas ça.
-... A été pris dans la fusillade...
Mon dieu.
-Tetsuya... Ton père... Il est...
Il n'entendit pas la suite.
Il avait lâché son portable.
Il se sentait vide.
Totalement vide.
Mais la douleur viendrait.
Plus tard.
J'espère que ça vous a plu.
Dans ce chapitre, on entre dans l'intrigue "principale", même si il se passera d'autre trucs après et que la fin n'aura aucun rapport avec cette intrigue.
Cette partie beaucoup plus noire. J'espère que vous aimerez.
Comme d'habitude, je suis ouverte à la critique, tant qu'elle est justifiée.
A+
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